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Le secrétaire général de la CGT a passé la matinée mardi 18 mai chez SCA à Linselles,
cette entreprise suédoise, spécialisée dans les couches-culottes, dont la fermeture a été annoncée fin mars
Entouré des représentants du personnel, Bernard Thibault a visité le site industriel suédois et rencontré les salariés au cours d'une assemblée générale.
« Je suis là pour dénoncer la politique du groupe SCA qui remercie ses salariés en les jetant comme des kleenex après leur avoir beaucoup demandé pour rester concurrentiels » a-t-il lancé.
Depuis l'annonce, le 26 mars dernier de la fermeture de leur usine et la suppression de leurs emplois en avril 2011, les 280 employés espèrent obtenir que SCA s'implique dans la réindustrialisation du site. Avec la venue du secrétaire général de la CGT, les délégués linsellois espèrent galvaniser leurs troupes dans la lutte pour sauvegarder leurs emplois.
Le secrétaire général de la CGT a fait part de son soutien aux 280 salariés. "Ce qui arrive à cette usine est l'illustration parfaite de l'absurdité dans laquelle persiste le gouvernement. Comment peut-on nous convaincre de travailler plus en supprimant toujours plus d'emplois", a-t-il indiqué, qualifiant de "scandale" le projet de fermeture de cette entreprise "moderne et riche de ses compétences". Bernard Thibault a invité tous les salariés à se mobiliser le 27 mai prochain contre la réforme des retraites sur laquelle il a longuement échangé avec les salariés de l'usine, qui pour la moitié sont âgés de plus de 50 ans.
Pour Thibault, la fermeture de SCA est en lien avec le dossier des retraites
Bernard Thibault a souligné le lien entre le dossier des retraites et les fermetures de sites industriels en France, comme l'usine du groupe suédois SCA . « Le projet du gouvernement est très mauvais. Demander à un nombre de salariés de plus en plus réduit de cotiser plus longtemps pour un nombre de retraités de plus en plus important, c'est nous condamner à l'impasse », a-t-il ajouté, commentant le document d'orientation sur la réforme des retraites présenté aux syndicats.
« Le débat sur les retraites n'a pas de sens si on n'ouvre pas aussi un débat sur l'emploi. Il n'y aura pas de solution au problème des retraites si on laisse fermer des usines comme ici », a-t-il estimé. Il a dit qu'il aborderait le sujet lors de sa prochaine rencontre avec le ministre du Travail Eric Woerth.
Avec près de 60% de salariés âgés de plus de 50 ans, l'usine SCA de Linselles est en effet un cas d'école.
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