Ce jeudi 24 octobre, elle trône déjà en fin de ligne de production, sous les néons du contrôle de qualité de l'atelier montage de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Gris métallisé, la dernière C3, une citadine de marque Citroën, brille dans un halo de lumière. Des salariés s'approchent, portable en main, pour immortaliser ce véhicule baptisé « C3 Héritage »

Des milliers de salariés qui ont connu ce site viendront faire leurs adieux vendredi. Saluer la fin d'une histoire longue de quarante ans, faite de pics d'activité, de crises, de luttes sociales. Dans un esprit parfois viril, souvent solidaire. Tout au long du mois d'octobre, Le Monde a pu se rendre au coeur de l'usine. Ce mercredi, une averse a balayé le site. Le soleil encore timide éclaire le parking, à moitié vide, qui longe l'immense usine. Avant l'annonce de la fermeture du site d'Aulnay, le 12 juillet 2012, les parkings étaient encore pleins. A 14 heures, les travailleurs de l'après-midi chassaient ceux du matin, tandis qu'un ballet de bus accompagnait la relève.
C'est désormais fini. Les vastes étendues d'asphalte sont désertées. Comme les parkings extérieurs qui servaient aux salariés. Mais aussi ceux de l'intérieur, où s'accumulaient, fut un temps, les AX, CX, Saxo et autres C3 assemblées sur le site, avant de partir par train ou camion vers les concessions de la marque aux chevrons.
A l'intérieur, l'usine est à l'arrêt. L'atelier du ferrage, plongé dans le noir, a cessé de fonctionner le 15 janvier, au début de la grève qui a paralysé le site. Une trentaine d'ouvriers se relaient dans un coin de cette halle pour produire encore, jusqu'à la fin de l'année, des pièces de carrosserie de rechange. L'atelier peinture, aussi, a fermé, tandis que celui de l'assemblage, bien qu'éclairé, fonctionne par intermittence.
Depuis le printemps, les effectifs ont fondu. Fin 2012, le site comptait 3 000 personnes, contre 35 000 aux grandes heures du site, il en reste à ce jour moins d'un millier sur place. Bien insuffisant pour produire. Car beaucoup sont déjà partis. Parmi ceux qui avaient fait grève en début d'année, ils sont 150 à avoir quitté l'entreprise avec un chèque de 19 700 euros. Il y a aussi les 900 qui ont déjà rejoint la RATP, ID Logistics ou la SNCF, souvent en voyant leur salaire réduit, mais avec des indemnités qui peuvent aller jusqu'à 40 000 euros, selon leur ancienneté dans le groupe.
Visiteur, Posté le mercredi 06 novembre 2013 11:27
Chômage : Pôle Emploi veut durcir les règles contre l'absentéisme
Est-ce une manière de dissuader les chômeurs de négliger un rendez-vous à Pôle Emploi ou une volonté masquée de faciliter les radiations ? Une nouvelle note interne fait déjà bondir les syndicats de Pôle Emploi. L'organisme voudrait en effet systématiser la demande de justificatifs en cas d'absence a un rendez-vous, selon une circulaire à l'étude qu'a consultée RTL. Ce projet prévoit de lister les motifs d'absence possibles, avec le justificatif correspondant à présenter obligatoirement. Ainsi, la perte d'un proche devra être prouvée par un certificat de décès ; une panne de voiture ou d'ordinateur par une facture de réparation. Une douzaine de raisons et justifications possibles sont mentionnées noir sur blanc dans la note. Un inventaire qui indigne déjà les associations de précaires. «Cette note est inquiétante : elle parle d'assiduité, de bonne conduite, de récidive... les chômeurs sont assimilés à des mineurs délinquants», dénonce ainsi Virginie...