Les Restos du Coeur estiment qu'il manque cinq millions d'euros pour assurer la campagne d'hiver 2011-2012. L'association en a besoin pour répondre à une hausse importante du nombre des bénéficiaires.

Les Restos du Coeur dans le rouge. L'association estime qu'il lui manquera au moins cinq millions d'euros pour répondre à une demande constamment en hausse. Et pour cause le nombre des bénéficiaires a grimpé de 5 à 8% depuis le début de la campagne d'hiver. « Sur les trois dernières années, nous avons malheureusement constaté une hausse de 25% des personnes accueillies. Et depuis le début de cette campagne, nous enregistrons encore de l'ordre de 5 à 8% de personnes supplémentaires, avec parfois, dans certains départements, des pics pouvant atteindre jusqu'à 15% », a déclaré son président Olivier Berthe à l'AFP.
____________Un contexte économique qui pèse lourd____________
Dans le même temps, le nombre de bénévoles se trouve sur une pente descendante ce qui constitue un problème majeur dans l'organisation des Restos du Coeur. On l'a notamment constaté dans l'un des points de distribution de Paris. « Chez nous, un repas coûte environ un euro. L'an dernier, on a servi 109 millions de repas à 860.000 bénéficiaires. Si on devait constater 5% de personnes en plus durant toute la durée de la campagne, soit l'hypothèse basse, cela représenterait 5 millions d'euros de besoins en plus », a alerté le président de l'association avant de pointer le contexte économique comme principale source des ennuis. « Étant donné la situation économique dans ce pays, le chômage qui dure, les problèmes de minimas sociaux, les personnes qui ont besoin des Restos du Coeur ou de l'aide d'autres associations humanitaires pour se nourrir et vivre correctement sont de plus en plus nombreuses », a-t-il déclaré.
_________________Appel à la solidarité nationale_________________
Olivier Berthe salue néanmoins les combats gagnés par son association malgré les difficultés économiques. « On a sauvé l'aide européenne (Programme européen d'aide aux plus démunis) mais celle-ci reste au même niveau qu'il y a deux ou trois ans. Quant aux finances publiques, elles sont très mal en point. Conclusion, on doit faire plus avec moins », a-t-il concédé avant de lancer un appel à l'aide. « Nous en appelons à la générosité nationale, publique et privée, pour nous aider à compenser, car aujourd'hui le compte n'y est pas ».
Pour rappel, les Restos du Coeur sont financés à deux tiers par des financements privés et à un tiers par des financements publics.
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