
Ces événements illustrent le passage à la vitesse supérieure dans le rapprochement entre les deux organisations, entamé mi-2009. Dans un communiqué commun publié mi-décembre, elles se disent « déterminées à poursuivre et renforcer » le travail en commun et « estiment nécessaire que le débat sur les évolutions du paysage syndical s'intensifie ». Elles veulent « que le maximum d'initiatives se développent » et « encouragent » toutes leurs équipes « à se rencontrer pour échanger ».
Listes communes à l'étude
Jusqu'où l'idylle ira-t-elle ? Officiellement, un mariage avec « fusion-absorption » n'est pas à l'ordre du jour. On est plutôt au stade des fiançailles. La perspective est posée mais la décision doit encore mûrir : la FSU reste attachée à son syndicalisme de métier et l'arrivée de ses 160.000 adhérents à la CGT y bouleverserait les équilibres internes. « Certains chez eux ne le verraient pas d'un bon oeil... », témoigne le Snes-FSU (secondaire).
Echaudées par la fusion ratée entre la CGC et l'Unsa, la CGT et la FSU ne veulent, y explique-t-on, « surtout pas donner l'impression d'imposer à la va-vite un rapprochement par le haut ». Mais chacun mesure de mieux en mieux l'intérêt de faire front commun. La CGT est soucieuse de trouver un porte-voix dans l'éducation, où elle est très peu présente et où la FSU domine. Une alliance durable renforcerait aussi sa capacité de mobilisation et son statut de premier syndicat français. La FSU, elle, est mise à mal par l'extension à la fonction publique de la réforme de la représentativité : elle a besoin d'alliés dans certains ministères et pans de l'hospitalière pour y préserver à terme son droit à négocier. Pour ne pas se retrouver trop satellisée par la CGT -et limiter ainsi la contestation interne -elle a aussi renforcé ses liens avec Solidaires. Dans ce contexte, des listes communes, à deux ou trois, sont localement à l'étude pour les élections professionnelles d'octobre prochain dans la fonction publique d'Etat et dans les hôpitaux.
Reste une interrogation : les remous au sein de la CGT peuvent-ils changer la donne ? A priori non, au moins tant qu'une fusion n'est pas concrètement sur les rails. Mais la FSU suit l'affaire de près, consciente qu'elle aussi pourrait être amenée à revoir sa stratégie si son partenaire privilégié, auquel elle a « collé » durant l'intersyndicale sur les retraites, venait à durcir son positionnement.
DEREK PERROTTE
rose, Posté le mercredi 02 février 2011 14:58
pour répondre à raymond , attention!!!!!!!!!!!! c'est un manipulateur de première regarder ses sbires les pauvres fous que vont 'ils devenir après ???